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3 5^                   NATALIS ROKDOT

   Le problème fut résolu par Jean-Marie Mouterde. Les
belles médailles à l'effigie de Mirabeau, et au buste de la
Liberté, toutes deux gravées par André Galle, et sortant des
ateliers de Mouterde, montrent à quel degré de perfection
était arrivé l'artiste lyonnais. Plus tard, pendant le .siège
de Lyon, Mouterde prit part à la fabrication de la monnaie
obsidionale en métal de cloches. Il ne fut fait que des
pièces d'essai qui sont devenues fort rares aujourd'hui.
Rondot a pu à grand peine en cataloguer 24 variétés ; ces
pièces ne se trouvent, en général, que par unités. Elles
devaient être fabriquées soit avec du métal de cloche, soit avec
des canons hors d'usage, soit avec des métaux de peu de
valeur. Jean-Marie Mouterde, ardent patriote comme toute
la bourgeoisie lyonnaise, se battit pour la liberté et prit une
part active à la défense de Lyon. Après le siège, dénoncé,
emprisonné, il fut guillotiné sur la place des Terreaux.
   Trois ans après, en 1883, paraissait une nouvelle mono-
graphie : Jean Marende et la médaille de Philibert le Beau et
de Marguerite d'Autriche. Lorsque le duc de Savoie
Philibert le Beau et sa jeune femme Marguerite d'Au-
triche firent leur entrée à Bourg le 2 août 1502,
les syndics de la ville leur offrirent une superbe médaille à
leur effigie. « Cette médaille si élégante, dit N. Rondot,
est un des ouvrages de la Renaissance les plus dignes de
remarque. Elle a un caractère qu'on peut dire nouveau, tant
elle diffère, par le dessin, le modelé et l'exécution de cette
nombreuse suite de médaillons, dont les auteurs, tous ita-
liens, appartiennent de près ou de loin, à l'école de Pisano.
La grande médaille de Louis XII et d'Anne de Bretagne,
œuvre très française de toute façon, qui n'a précédé celle dont
nous parlons que de deux ans, n'offre non plus avec elle que
trop peu de traits communs pour qu'on puisse voir dans le