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                     SA VIE ET SES TRAVAUX                            371

   Le même travail de statistique, précédé de notices histo-
riques, a été fait pour les sculpteurs et les orfèvres de Lyon,
du xiv c au xvni c siècle. Natalis Rondot a relevé les noms de
264 sculpteurs et 958 orfèvres. Plusieurs dossiers des
archives n'ont pu être inventoriés ; l'auteur estime que le
nombre des orfèvres devait être plus considérable. La pros-
périté et la richesse de Lyon aux xvc et xvi e siècles avaient
singulièrement développé l'art de l'orfèvrerie. Une étude
complète sur ce sujet serait fort intéressante; la publication
de N. Rondot en a jeté les premiers jalons.
   On pourrait en dire de même de la céramique. Cette
industrie est presque aussi ancienne que la cité ; on trouve
de nombreux potiers de terre dans les premiers temps de la
domination romaine. Le volume La Céramique lyonnaise du
XIVe au XVIII" siècle nous présente une excellente docu-
mentation, de lumineux aperçus, une longue liste de maîtres
et d'artisans, mais ce n'est point une monographie de l'art


sance de travail, qui s'épand dans toutes les directions, de l'intelligence
et de la nouveauté de vos recherches, de la pénétration et de la sagacité
de votre esprit. Vous préparez admirablement la solution d'un des
grands problèmes de l'histoire de l'art, ou plutôt l'histoire de l'art elle-
même, qui est à refaire sur bien des points. On ne connaît surtout que
très peu de choses, et sur les écoles locales comme celles de Lyon, et
surtout sur les rapports et les influences des écoles entre elles, et les
unes sur les autres. Tant qu'on ne sera pas fixé sur ces deux points,
notamment, l'histoire des arts sera encombrée de mensonges et de pré-
jugés. Vous êtes au tout premier rang de ceux qui, par leurs belles
recherches, préparent les voies de la vérité et de la lumière. Je ne sau-
rais assez vous en féliciter et vous remercier, comme Lyonnais, de tout
ce que vous faites pour la gloire de nos artistes.
  « Veuillez agréer, cher Monsieur, l'expression renouvelée de mes
sentiments de vive gratitude et de haute considération.
                                                    « Ed.   AYNARD. »