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                     SA VIE ET SES TRAVAUX                          337

de ce pays. Dès son retour, il fit connaître le résultat de
l'étude approfondie à laquelle il s'était livré sur les soies
chinoises, qui, déjà, trouvaient un important débouché
sur le marché de Londres. Il se mit en relations avec la
fabrique lyonnaise et réussit à établir un courant d'affaires
entre Lyon et Shanghaï. De 85 balles en 1852, l'importa-
tion des soies de Chine monta, en 1860, à 30.000 balles.
C'était une véritable révolution industrielle, à laquelle
cependant un événement essentiel faisait défaut, à savoir
la facilité, la rapidité et l'économie des transports. Malgré
les efforts tentés pour relever notre navigation, les commu-
nications directes entre la France et la Chine devenaient de
plus en plus rares. La presque totalité des transports entre
la France et l'Extrême-Orient appartenait au pavillon
anglais et les affaires en soies de Chine se traitaient presque
exclusivement sur le marché de Londres. Ce fut le déve-
loppement inespéré de l'emploi des soies chinoises par l'in-
dustrie lyonnaise qui détermina le Gouvernement à s'oc-
cuper de la question des transports et à favoriser, sur les
instances de la Chambre de commerce de Lyon, la consti-
tution de la compagnie des Messageries maritimes. Chargé
du rapport présenté à l'appui de cette proposition, Rondot
compléta ainsi l'oeuvre à laquelle il s'était voué, et il eut la
satisfaction de voir s'établir à Lyon le principal marché des
soies. » (1)
   En 1853, Rondot fit pour le compte de la maison
Desgrand un voyage en Grèce, en Turquie et en Russie. Il
offrit au ministre du Commerce de mettre ce voyage à profit


  (1) Notice- nécrologique sur • M. Natalis Rondot, par C. Lavollée.
(Extrait du Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie natio-
nale, janvier 1901).
   N°s 5 et 6.— Novembre-Décembre 1901                              22