page suivante »
SA VIE F.T SES TRAVAUX 333 minutieuse enquête avait constaté l'existence. D'après cette même enquête, il y avait à Paris, en 1847, 64.816 industriels, employant 342.530 ouvriers et faisant pour 1.463.628.350 francs d'affaires. Ce pénible et incessant labeur avait duré trois ans et demi ; il fut terminé à la fin de l'année 1851. Les recherches se trouvent résumées dans un énorme in-4 0 de 1370 pages : Statistique de l'industrie à Paris, résultant de l'enquête faite par la Chambre de commerce de Paris pour les années 1S4J et 184S.Lt 29 décembre 185 1, la Chambre de commerce, reçue à l'Elysée, offrait au prince Louis-Napoléon, président de la République, le premier exemplaire de cet ouvrage. A cette occasion, Natalis Rondot et Léon Say furent présentés au Président et reçurent ses vives félicitations. M. J. Garnier, dans le Journal des Eco- nomistes, et M. Michel Chevalier, dans le Journal des Débals, louèrent « ces jeunes hommes éclairés, dévoués, ardents à la besogne, des mains desquels est sorti, après trois ans de labeur, ce monument statistique. M. Horace Say a été assisté par deux collaborateurs dont le zèle a été admirable, l'activité sans pareille, l'esprit d'ordre toujours en éveil, et qui comptent l'un et l'autre parmi les hommes éclairés de la génération qui s'élève ». Rondot prit une part active à l'Exposition nationale des produits de l'industrie qui eut lieu à Paris en 1849. Nommé membre du jury central, il fut en outre rapporteur de cinq commissions (des arts divers, des Beaux-Arts, des métaux, des tissus et de l'Algérie). Il présenta de ce fait au jury cinquante-cinq rapports, formant un in-octavo de près de trois cents pages. C'est de l'année 1850 que datent les premières relations de Rondot avec la ville de Lyon qui devait devenir à plus d'un titre sa seconde patrie. La Chambre de commerce de