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322                    NATALIS RONDOT

 (1683-1740) et Paul-Antoine (1696-1766) suivirent la car-
  rière de leurs père et grand-père. Une fort belle toile de
 l'école de Tocqué, conservée dans la famille, représente
 Nicolas Rondot, vu à mi-corps, tenant à la main une pièce
 d'orà l'effigie deLouis XVet au millésime de 1720. Nicolas
 Rondot, marié trois fois, eut 16 enfants, dont Jacques, dit
 le Romain, orfèvre, graveur et essayeur de la monnaie,
 fondateur et professeur de l'école de dessin de Troyes, qui
 continua ainsi la tradition familiale et fut père de Louis-
 Joseph (1756-1802) orfèvre, professeur à l'école de dessin.
 En lui s'éteignit cette longue génération d'artistes, qui
 devait reprendre plus tard en la personne de son petit-fils,
 Natalis, dont les innombrables travaux sur l'art et les
 artistes témoignent d'un goût inné pour le beau.
     Cyr Rondot, fils de Louis-Joseph, vint fort jeune à Paris.
 Il fit son apprentissage de commerce chez M. Chevreux-
 Aubertot, négociant d'une haute honorabilité et qui, le
 premier, établit le système de la vente à prix fixe. Sa mai-
 son Au Gagne-Petit, eut plus tard une vogue considérable.
 M. Rondot, qui avait de sérieuses aptitudes pour les affaires,
 fonda, en 1817, à Saint-Quentin, une maison d'achat à la
 commission des tissus fabriqués dans la région. Il habita
 Saint-Quentin pendant trente-trois ans, y remplit les fonc-
 tions de conseiller municipal et de membre du conseil des
 Prud'hommes. En 1850, il alla habiter Nancy, où il fut
 nommé administrateur de la succursale de la Banque de
 France.
     Natalis Rondot, son fils, naquit à Saint-Quentin, le
 23 mars 1821. Il commença ses études dans la maison
 d'éducation dirigée par M. Bérenger, à Saint-Quentin, et
 les continua au collège de cette ville durant sept ans, de 1829
'à 1835. Il montra dès son jeune âge les qualités maîtresses