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LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON 287
« demandé que devant l'habiller pour son retours ( i ) , je
« voulus bien devancer un peu le tems pour qu'il eut son
« habit le jour de la Thèse, les. siens d'étamine noire étant
« déjà fort usés. Je vous prie donc de luy foire un habit de
« drap d'Elbœuf, veste et deux culotes, de le doubler d'une
« étoffe de soie de la couleur qu'il voudra, vert, jaune,
« bleu, quelle que ce soit, tousiours pourtant la plus assor-
« tissante a son âge et a la couleur de l'habit, qui doit aussi
« convenir a cet âge. Il faut que la qualité du drap soit du
« plus beau, sans avoir trop égard au prix, parce que les
« bonnes choses profitent tousiours au double. Je laisse le
« tout à la prudence de ceux qui se chargeront de ce soin.
« Il faut aussy y mettre un bouton d'or ou d'argent, celuy
« que la couleur de l'habit comportera le mieux, et rien de
« plus.
« C'est tousiours de nouvelles peines que je vous donne
« et que toute ma reconnaissance ne saurait égaler. Je
« renvoie à la fin du mois d'aoust, qui sera pour mon fils
« celle de son séjour à Juilly, de vous la marquer toute
« entière. En attendant, je vous prie d'être persuadé que je
« suis avec le plus profond respect
« Mon Révérend Père,
« votre très humble et très obéissante servante.
« A Lyon, ce 18 décembre 1752.
« Marianne de Chênelette. »
dédicace au chevalier de Folard « le Végèce français, trop tôt ravi à ses
« compatriotes », maison ne voit aucun en-tête gravé.
(1) Depuis longtemps déjà , les élèves de l'Académie royale, avant de
regagner leurs provinces, se commandaient à Paris un bel habit. Jean-
Baptiste Agniel choisit le drap d'Elbœuf écarlate avec doublure soie
mi-blanche, boutons d'or, et fit ajouter, sur ses menus plaisirs, un grand
galon d'or. Le tout revint à 180 livres.