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288 LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON La thèse tut soutenue, le 27 août suivant, devant Messire Bernard Forets de Bellidor, inspecteur d'artillerie, représen- tant du Roi. Coïncidence curieuse, une des premières questions posées était celle-ci : « Quels sont les soins à « observer pour mettre en état de sûre défense les petits « postes, comme ponts, églises, châteaux, cimetières, villages « et bourgs ? » Le major de 1793 ne fera que réaliser pour le salut de ses compatriotes ces théories si habilement déve- loppées devant ses condisciples par le petit académicien de 1753. « En entendant les parfaites réponses de votre « fils, disait à M. et à Mrao de Chênelette Messire de Belli- « dor, tous ces enfants comprendront davantage que notre « noble profession des armes n'est pas un métier commun, « mais un art difficile, une véritable science, auxquels ce « n'est pas trop de consacrer, avec son existence, toutes ses « pensées, toutes ses méditations, tout son travail. » Le julliacien resta fidèle à cette dernière recommanda- tion. « C'est un officier très studieux, très appliqué, très « intelligent, écrira au ministre l'inspecteur de 1781, ayant « toutes les connaissances utiles au service et travaillant « sans cesse à en acquérir de nouvelles. » (à suivre) E. BONNARDET