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27O LES JULLIACIENS AU SIEGE DE LYON. intelligence et d'une habileté peu communes, qui lui per- mettront de remplir avec succès, à Paris même, et en pleine tourmente révolutionnaire, les missions les plus péril- leuses. Le 17 juillet suivant, cinq jours après l'arrestation du marquis de Riolle, un autre julliacien, le vicomte Louis- Paul Le Gouvelot (1), attaché au service du comte d'Artois, d'Ober-Kamlach. M™"' d'Anglade attendit et espéra son retour pendant plus de 25 années, puis entra chez les religieuses du Sacré-Cœur en 1827. Nous devons ces intéressants détails à l'obligeance de M. Roger d'Anglade, juge suppléant au Tribunal de Libourne. (1) Louis-Paul Le Gouvelot, fils de Joseph le Gouvelot, chevalier, seigneur de la Convierais, La Ferté, la Gravelle et autres lieux et de Rosalie Lefebvre de la Brulaire, né le I e r juin 1754 au château de la Cormerais, commune de Monniéres (Loire-Inférieure), élève de Juilly du 2 octobre 1769 au 4 octobre 1772, admis dans les gardes du corps (Compagnie de Luxembourg) le 21 mars 1775, capitaine au régiment de Bourgogne infanterie le 6 mars 1778, sous-licutenant des gardes du corps du comte d'Artois le 30 novembre 1788, émigré en 1789, fit la campagne de 1792 comme officier supérieur des gardes, attaché per- sonnellement au comte d'Artois. Lieutenant-colonel le 29 novembre 1792, il resta près des princes en Prusse pendant l'année 1793. Entré au régiment d'Autichamps au service britannique en 1794, capitaine au régiment des Hussards de Rohan en 1795, il prit part à la campagne d'Allemagne et à celle de Saint Domingue en 1797 et 1798. Colonel de cavalerie le i cr novembre 1798, commandant de la compagnie des vété- rans émigrés en 1806, envoyé par Monsieur près les armées alliées en février 1814, rentré à Paris avec le roi le 8 juillet 1815, maréchal de camp le 14 octobre suivant, retraité le 5 juin 1816, il mourut à Laberge (Nièvre), le 8 juin 1830, commandeur de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur. Parti de Paris le 14 juillet 1790, il n'arriva à Turin que le 2 août suivant, étant resté prisonnier 15 jours à Bourgoin. Sur la famille, voir DE MÀGNY : Nobiliaire universel, Paris, 1854, t. I, p. 249. SAINT-AIJ.AIS, t. X, p. 442.