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               CHRONIQUE D'AOUT      I9OI                 23 I

   Quelle amusante figure eussent fait quelques uns de nos
représentants à l'assemblée départementale, sous l'habit
bleu à la française, brodé de soie et d'argent avec le chapeau
emplumé et l'épée de nacre au côté !




   Trêve de plaisanteries ! Songeons à nos morts !
   Le 7 août mourait, à Lyon, M. le D r Paul-Frédéric Colrat,
ancien médecin des hôpitaux, ex-chargé des fonctions
d'agrégé à la Faculté de médecine, ancien président de la
Société des sciences médicales, médecin consultant et admi-
nistrateur général du Dispensaire.
   Tout en étant physiologiste de valeur, le D r Colrat fut
un praticien des plus distingués. Son érudition, sa droiture,
sa sûreté de diagnostic lui avaient donné une place prépon-
dérante dans notre Corps médical.
   Le 10 août nous apporte la mort de M. Hippolyte Pellet,
rédacteur au Lyon Républicain, qui collabora longtemps au
Courrier de Lyon et qui laisse parmi ses confrères un excellent
souvenir de camaraderie et de vifs regrets.
   Le 17, s'éteignait, à Tierceville, une petite localité de
l'Oise, près de Gisors, où il avait l'habitude de passer tous
les étés, notre compatriote Edmond Audran, un des amis
intimes de l'exquis poète Gabriel Vicaire, à qui Paris va
bientôt élever un monument. Edmond Audran, le composi-
teur si applaudi de la Mascotte et de tant d'autres partitions
populaires, était le fils aîné d'un chanteur qui fut longtemps
pensionnaire de l'Opéra-Comique et dont le nom est
demeuré attaché à de nombreuses œuvres du répertoire
d'Auber et d'Halévy, la Sirène et Haydée, entre autres. Il