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224      ARCHÉOLOGIE PRIMITIVE ET PREHISTORIQUE

reposant sur le sol; au sud de l'enceinte, un entassement
considérable de roches de très gros volume, enchevêtrées et
laissant dans leurs intervalles comme des sortes de grottes;
l'une d'elles affecte la forme, si souvent constatée par nous,
du triangle équilatéral.
   De la cime de Pied-Froid, un sentier se dirige à l'est, à
travers bois, vers un second mamelon, altitude 850, qui
prolonge la cime de Pied-Froid sur 100 mètres environ.
   Le point culminant de ce deuxième mamelon est fermé
par une enceinte demi-circulaire en pierre sèches, montée
à parement extérieur ; le sommet de l'arc est tourné vers
l'est; la corde, de 30 mètres environ de diamètre, vise le
couchant. Un mur en pierres sèches se détache de la demi-
circonférence et descend vers le nord; des pointes de
roches naturelles émergent autour de l'enceinte; sur l'une
de ces roches à l'ouest, on voit une cuvette qui paraît
creusée de main d'homme; nous en avons extrait un gené-
vrier, atrophié et rabougri, qui y avait poussé. Souvent,
les philolithes ont profité des délits de la roche qu'ils ont
adroitement fait sauter : les cuvettes ainsi formées par
éclatement ressemblent assez facilement à une oeuvre de la
nature : on n'y voit pas la trace de coup de ciseau, c'était
rituelique, car il fallait ne pas modifier la nature, ou tout
au moins, imiter son travail.
   On accède encore à ce mamelon par des sentiers descen-
dant au nord, nord-ouest et sud; nous avons suivi ce der-
nier sentier en venant du mont et du col du Colombier à
travers champs, reconstituant avec assez de difficulté
l'ancienne voirie créée par les philolithes, pour desservir le
sanctuaire de Pied-Froid et son mamelon annexe.
   L'autel, à la cime de Pied-Froid, est certainement une
étonnante curiosité, mais, une chose plus étonnante