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           PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE              123

    Le 23 avril, un jugement du tribunal du district de la
campagne de Lyon décidait que, sur la contestation élevée
entre les frères Choudon et le citoyen Paleyron, teinturiers,
à l'occasion d'un procédé pour teindre la soie en noir, dont
ce dernier se disait l'inventeur, des expériences seraient
faites en présence des parties intéressées et de deux com-
missaires de l'Académie. Les commissaires nommés furent
Villermoz et Tissier; mais ils ne rendirent pas compte de
leur mission.
    Dans la séance du 7 mai, le Directeur communiqua un
 arrêté du Directoire du département de Rhône-et-Loire
 par lequel l'Académie était invitée à examiner de nouveau
 une machine hydraulique, proposée par le citoyen Phili-
 bert Meunier et perfectionnée par lui depuis le premier
 examen.
    Le citoyen Meunier fut introduit et entendu ; des com-
 missaires firent un rapport détaillé dans la séance suivante ;
 le rapport fut adopté et l'inventeur averti que l'expédition
du rapport serait faite le jeudi suivant, qu'il pourrait ce
jour-là se présenter au Directoire du département qui lui
en rendrait compte.
    Comme on le voit, l'Académie était restée, au milieu
des changements continuels de l'administration, le grand
juge auquel avaient recours tous les pouvoirs publics, dans
les questions litigieuses d'art industriel et d'inventions, et
elle rendit des arrêts de jugement jusqu'au bout du semes-
tre. Son nouveau local était étroit, d'un accès difficile, ses
livres y étaient entassés plutôt que rangés; malgré cela,
ses séances se tinrent régulièrement. Il n'y en eut que deux
qui n'eurent pas lieu : celle du mardi 16 juillet, parce que
tous les citoyens avaient été appelés ce jour-là au service
de la garde nationale, à l'occasion du procès et de'l'exécution