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          PENDANT LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE              121

droite, avec un levier décrivant une ligne courbe, et qui
offre plus de précision que le parallélogramme de Watt
découvert quelques années auparavant. Ces trois mémoires,
qui sont déposés en manuscrit dans nos archives, furent les
dernières lectures qu'on entendit dans les séances de l'an-
cienne Académie.
   Dans ce premier semestre de 1793, on s'occupa aussi
des prix proposés pour la même année. Il y en avait trois :
l'un, de 600 livres, avait pour objet « les manufactures de
soie et de laines ». Aucun candidat ne se présenta pour ce
prix, l'industrie lyonnaise ayant alors bien d'autres soucis
que celui de perfectionner son outillage. Un autre était un
prix de mathématiques de 300 livres, de la fondation Chris-
tin, sur la question de « mettre les moulins et autres
usines établis sur rivières à l'abri des interruptions pro-
duites par les fortes gelées ». La Commission d'examen
reçut trois mémoires, mais les commissaires ne furent pas
d'accord pour donner le prix ; le sujet fut retiré, et l'on
ajourna le choix d'une autre question pour la proposer avec
une somme double.
   Le troisième concours eut un certain retentissement. La
question posée était celle-ci : « Dans l'état actuel de nos
mœurs, quelles vérités et quels sentiments la philosophie
et les lettres doivent-elles inculquer et développer avec plus
de force, pour le plus grand bien de la génération pré-
sente ?» Les fonds, 1200 livres, étaient fournis par l'abbé
Raynal. La même question avait été proposée sous une
forme un peu plus générale, l'année précédente et avait
produit seize mémoires, parmi lesquels s'en trouvait un du
lieutenant Bonaparte, sans qu'aucun des seize ait été jugé
digne d'une récompense. Le concours fut prorogé et amena
deux nouveaux mémoires, en 1793. L'un d'eux, qui était