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30 L'ACADÉMIE DE LYOX Boulard, dans la séance du 6 mars, rend compte de l'examen qu'il avait fait d'un massif de maçonnerie sou- terraine découvert à Lyon dans le mois de janvier dernier. Ce massif, très considérable par son étendue, se trouvait au sommet occidental de la montagne de Fourvière, près de la Sara, dans un enclos qui appartenait ci-devant aux Dames de l'Antiquaille. Voici la description qu'il en donne : la construction semble avoir dix pieds d'épaisseur, ioo de longueur et 38 de large ; elle est à peu près conforme à celle des aqueducs de Grange-Blanche; quelques morceaux d'un ciment rougeâtre adhérant encore à certaines parties du massif et les fragments trouvés dans les environs font présumer qu'il en était entièrement revêtu. Sa direction d'orient en occident paraît tendre aux ruines de l'aqueduc qui existe au-dessus des portes de Trion, et celle d'occident en orient aux autres vestiges d'aqueducs qui se voient au- dessus de la maison Billon. Boulard estimait, en consé- quence, que le massif dont il s'agit servait de fondement à un réservoir des aqueducs du Mont-Pilat et devait fournir la distribution des eaux aux quartiers de la ville inférieure à son élévation. On devait savoir d'autant plus de gréa Boulard de ses recherches et de sa description que le nou- veau propriétaire du fonds s'occupait précisément alors à détruire cet antique monument. Roland de la Platière écrit le même jour au direcieur Delandine pour lui annoncer la détermination qu'il vient de prendre de publier un journal uniquement destiné à traiter des objets relatifs aux arts, et particulièrement à l'agriculture, objets qui furent toujours le but principal de ses études et de ses occupations. Il se propose du reste de saisir l'Académie de son projet en lui adressant le prospec- tus du journal aussitôt qu'il paraîtra et d'inviter la Compa- gnie à le seconder dans son entreprise.