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320           LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND

   Le service de Saint-Etienne devait nécessairement souf-
frir de l'absence du custode qui en avait toute la charge.
Le mardi 15 janvier 1415, les chanoines faisaient compa-
raître devant eux Jean Bicieu, sacristain de cette église, et
s'enquêtaient du nombre des prêtres et clercs qui la desser-
vaient. Ce nombre était alors de dix : Jean Corbelle,
P. Gratet, Etienne Besson, prêtres qui siégeaient à droite
du chœur, Vincent d'Oncieux, P. Le Blanc, prêtres siégeant
à gauche, et avec eux cinq clercs. Le custode étant tenu
d'entretenir douze desservants, et ce nombre n'étant pas
complet, on assignait Bicieu et les procureurs du custode
au vendredi suivant pour y pourvoir. Au jour dit, et sur
sa demande, on accordait à Bicieu un nouveau délai de
 huit jours, passé lequel le Chapitre statuerait. Sans doute,
Bicieu se conforma à cette ordonnance, puisqu'au chapitre
 de la Toussaint on trouve parmi les serviteurs du custode
 deux noms nouveaux : Léonard Fabri, prêtre, et Caneyron,
 diacre (1).
   Le concile de Constance s'était ouvertle 5 novembre 1414 :
Allemand s'y trouva-t-il dès ce jour? Le 25 février 1415,
le Chapitre de Lyon y députait pour le représenter Amédée
de Talaru, doyen, Henri de Saconay, sacristain, et L. Alle-
mand, custode; il leur donnait en même temps pouvoir,
pour subvenir à leurs dépenses, d'emprunter et de recevoir
en son nom l'argent nécessaire. Dans son discours de Bàle
déjà cité à propos de sa présence au concile de Pise, Alle-
mand indiquait plus tard qu'il avait assisté à celui de Cons-
tance : mais, dans l'un comme dans l'autre, son rôle est
resté ignoré. On sait au contraire la grande part que prit



  ( l ) Arch. Départ., fonds de Saint-Jean. Act. Capit., vol. 9-10.