page suivante »
306 I.E BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND Italie d'une famille Allemand : en avril 810, Teutearius Alaman fit don au monastère de Novalèse de tous les biens qu'il possédait à Cumiana(i). Dès le XIe siècle, on trouve des Allemand au Chapitre de l'Eglise de Lyon (2). Le 22 juin 1092 l'archevêque Hugues, confirmant à l'abbé et aux chanoines de Saint-Ruf la donation à eux faite de l'église de Notre-Dame de la Platière et de ses dépendances, est assisté du chamarier Allemand (3) (Alman- nus). C'est, semble-t-il, le même personnage qui figure à l'obi- tuaire, sous la date du 15 décembre, avec le titre de prêtre (pres- bher). L'obituaire porte encore au 13 novembre, un Hugues Allemand (Alamanz), qui légua à Saint-Etienne sa maison et 40 sols pour son anniversaire, plus une aumône de 50 sols, et aussi 50 sols pour l'œuvre de la grande église. Aucune pièce ne subsiste qui permette de dater l'existence de cet Allemand : toutefois le même titre de prêtre (sacerdos), qui lui est donné par l'obituaire, permet à la fois de le placer avant le xu e siècle et de le rattacher au. Chapitre (4). Il y a Heu de signaler en effet une observation très importante pour l'étude de l'obituaire; c'est que, jusqu'à une date indécise, mais qui paraît proche de la fin du xi*-' siècle, les chanoines n'étaient portés à ce nécrologe ni avec le titre ancien de frère de Saint-Etienne, ni avec celui de chanoine qui devait lui succéder, mais avec la seule indication de l'ordre sacré dont ils étaient revêtus, prêtre, diacre ou sous- (t) Nicomède Bianchi. Le Carte degli archivi Piemonksi, Torino, 1881. (a) Dans le pseudo-acte de fondation du Chapitre de Lyon par Char- lemagne figure un Simon, fils de Julian « Alamannv ». On sait que cette pièce n'a aucune valeur. (3) M. C. Guigue. Cartulaire lyonnais, Lyon 1885, tome I. (4) M. C. Guigue. Obituar'mm Lug-duuensis ecclesia, Lyon, 1867.