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                JOANNON DE SAINT-LAURENT                  233

 on voit des nodules et des: rondeurs dans les vraies calcé-
 doines. Au surplus, s'il s'agissait de . défauts de facture de
 la porcelaine, pourquoi les. vases qui., en '• présentaient
 étaient-ils si particulièrement recherchés ?
    Et comme conclusion de tout ce débat, notre savant
 Joannon de Saint-Laurent admet que la matière murrhine
 tient à la fois de l'agate, de la calcédoine, de la cornaline
 et de l'onyx (l'onyx et la cornaline étant des espèces de cal-
.cédoine).
    Pour lui l'agate sardonique était la véritable matière
 des vases murrhins. Elle répond en tous points à la,des-
 cription de Pline, sauf en ce qui concerne la dureté. L'agate,
 on le sait, est fort dure, tandis qu'il est spécifié que la
 matière des murrhins ne l'était pas et pouvait être attaquée
 par les dents.
    Quoi qu'il en soit de cette dernière objection, il n'était
 pas possible au xvm e siècle de serrer de plus près la vérité
,et"la découverte par Fournet : d'une substance ayant les
 mêmes apparences extérieures que l'agate; sardonique et en
 plus une moindre dureté en même temps que. des effluves
 odorantes, éclaire définitivement la science sur la, nature
 véritable des précieux vases murrhins.            ••';•• ;



                              IV


   Nous venons de résumer en ces quelques pages les ouvra-
ges les plus importants de notre savant compatriote. Il nous
reste maintenant à dire quelques mots d'autres travaux
moins considérables, il est vrai, mais également aussi fort
intéressants.