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u                            BIBLIOGRAPHIE

 corporations, est étudiée avec toute l'ampleur qu'elle comporte. Une
 triste constatation ressort avec évidence.: c'est que ces règlements qui)
 a l'origine, avaient pour unique but l'intérêt général et la pratique
 loyale de la profession, dégénérèrent bientôt en un instrument de pré-
 pondérance injuste du 'maitre-mafchahd sur le .maître-ouvrier, situation
 déplorable qui amena, entre autres révoltes, celles de 1744 et dé,1786,
 et qui, malgré .'lès plaintes amères des ouvriers, persista sans change-
 ment, appréciable jusqu'à la fin de l'ancien régime.
    Trois chapitres entiers sont, consacrés à l'apprentissage, au compa-
 gnonnage et à la maîtrise : c'est dire, que ces trois stages de la carrière
 du tisseur sont étudiés ici avec lé même soin scrupuleux que tout le
 reste, et que nous y trouvons la révélation de bien dès faits peu connus.
    Après avoir traité des conditions ordinaires de l'apprentissage quant à
 la durèe^ aux formes et clauses du contrat, au droit d'inscription, à la
 limitation, aux obligations de résidence, etc., l'auteur montre l'apprenti
vivant au foyer du maître, et par un choix d'exemples empruntés aux
registres contemporains, la. situation spéciale des apprentis de l'Aumône
générale admis gratuitement, avec droit à un gage payé par le
 maître.
    Pour le compagnonnage, deuxième degré de la hiérarchie profession-
nelle,, nous voyons se dérouler d'abord la série, des dispositions qui le
concernent : droits de réception, billet de consentement, de congé ou
d'acquit^ k livre du compagnon,.— qui a d o n n é naissance au livret
d'ouvrier encore usité dans la,fabrique, — les avances, le chef-d'œuvre.
L'âùtéur ensuite, fidèle à un plan qu'on ne saurait trop louer, utilise
les documents authentiques pour placer dans soft cadre et faire revivre
sous nos yeux le compagnon d'autrefois, avec le modeste budget de
ses gains et de ses dépenses.              •        ' • . '
  ;.La maîtrise arrive enfin, couronnement envié d'une laborieuse prépa-
ration. Si elle confère; des droits, elle impose eu retour certaines obli-
gations. Les uns et les autres sont exposés avec la parfaite impartialité
dont l'auteur ne se départ jamais. M. Justin Godart, en effet, est sobre
d'appréciations persounelks, estimant à' juste titre que la vérité sur les
avantages et les défauts éc. l'institution qu'il étudie se dégage d'elle"
même des documents qu'il soumet à son lecteur, lesquels documents par
leur grand nombre et le caractère de généralité qui en résulte, ne lais-
sent dans l'ombre aucun point du sujet.
   Les chapitres suivants traitent du Travail et des diverses questions