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G. Jullieron, Cl. Testefort. Puis des spécimens de caractères d'an-
ciens imprimeurs dont les œuvres ne sont plus représentées que par
quelques unités. Les fac-similés de ce genre absolument mathématiques
peuvent aider parfois à reconnaître la provenance de livres d'un intérêt
particulier pour la science ou les arts, qui nous sont parvenus incom-
plets du titre et de la table.
   Enfin les reproductions des titres en entier d'ouvrages rarissimes
appartenant à la même période, permettra aux connaisseurs de se faire
une idée très exacte de la valeur de ces petits imprimeurs si complète-
ment oubliés dans leurs personnes depuis trois siècles. Comme exemple
je citerai l'œuvre de la Diversité des termes en architecture par Hugues
Sambin, Dijonnais, imprimée à Lyon par Jean Durant, en IS72. Le
titre enfermé dans un merveilleux encadrement formé de cariatides
soutenant une sorte de portique est encore remarquable par un car-
touche où sont reproduites les superbes armoiries du comte de Charni,
lieutenant pour le roi au gouvernement de Bourgogne. A mon avis,
Guillaume Rouville et Mathieu Bonhomme dans les illustrations de
leurs Emblèmes d'Alciat n'ont jamais employé de bois plus artis-
tiques (5).
   Sur le premier feuillet du livre de la Disputation de l'Asne publié chez
Jaume Jaqui, on voit immédiatement au-dessous du titre un petit âne
pérorant en face d'un moine qui semble lui donner la réplique. C'est
un curieux exemple de gravure placée en guise de marque : l'usage en
était du reste assez répandu surtout dans les premières années du
xvi e siècle.
   Les Fleurs du grand Guidon, par maître Jehan Raoul chirurgien, nous
offrent au-dessous du nomdel'auteur un médaillon d'une finesse extrême
et d'une parfaite élégance. Deux torses de femmes soutiennent un cadre
ovale dans lequel on voit un serpent enlaçant un faisceau de traits
acérés... je ne comprends pas bien l'allégorie.
   Enfin la reproduction d'une très curieuse figure de La grande nef des
Folz, imprimée à Lyon par James Meunier à une date inconnue mais
très ancienne, permet d'établir la comparaison avec celles des éditions


  (5) Je suis étonné que M Georges Duplessis dans sa Notice sur les Emblèmes            d'Alcial
Paris, 1884, p. 30 à 40, n'ait pas cru devoir reproduire les plus beaux de ces encadrements.
Celui qu'il donne page 41 est un des moins remarquables, j ' a i fait cette observation sur les
meilleures éditions lyonnaises de ces emblèmes qui font partie de ma bibliothèque.