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I48     LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS

    En 1493, les conseillers durent amodérer Gaspard
Hortuin, Guillaume Balsarin (69), Sixte Glogkengies-
ser, Louis Martin l'Espagnol, Pierre Pincerne, c'est-à-
dire réduire le montant de l'impôt dû par chacun
d'eux. Jean Neumeister, dont les impressions sont
célèbres, également pauvre, fut ainodéré eu 1498, et,
sa pauvreté ayant été constatée, il fut entièrement
déchargé de la taille en 1499.
    Jean Trechsel laissa en 1498 sa veuve, qui était
« chargée de neuf enfants », forcée de solliciter la
remise de la plus grande partie d'une taxe d'ailleurs
modique. Pierre Hongre en 1500, Jacques Saccon en
1504, Martin Boillon plusieurs fois, furent aussi amo-
dérés. Jean Carcagni, débiteur de 16 sous 8 deniers
tournois, fut « gaigé d'un brevière » en 1504. Mathieu
Husz était encore plus dans la gêne en 1504 qu'en
1488, il fallut le décharger de l'impôt ; même chose
advint en 1503 à Jean Siber : « messieurs l'on quictè,
lit-on sur les rôles, por ce qu'il y avoit pitiez. »
    On voit par ces exemples en quelle triste position
furent nos imprimeurs au xvc siècle.
    Nous ne saurions omettre de faire mention de ce
fait que le prix de location des maisons occupées par
les imprimeurs était généralement assez élevé. En voici
une preuve.
    Bonnet Faulxjehan, imprimeur, habitait en 1493 la
maison « faisant le carré de la ruelle neufve tirant de
Nostre Dame de Confort à la rue de l'Ospital. » Cette



  (69) Le billet de remise de l'impôt pour Guillaume Balsarin est
dans le registre CC 326.