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LOUIS PASTEUR « Ce fut un cri de joie au loin dans la nature, Et du Nord au Midi tu vis venir à toi Tous les infortunés qui servaient de pâture Au monstre dont ce jour put braver la morsure ; Tu dis « Tous les mordus, ô Rage, rends-les-moi ! v O savant, sois loué ! Grande âme, sois bénie ! Des savants ton essor suscite les essors ; Par toi le bien se fraye une voie infinie, La souffrance et la mort reculent ; ton génie Aux hommes sans compter prodigue des trésors. « Viens jouir avec nous des splendeurs souveraines, Frère : tu ne connus jamais que le devoir, Et ta compassion pour les douleurs humaines Trouva, quand tu souffrais, ces paroles sereines : & Le devoir se limite où manque le pouvoir. » Et les rangs dis Elus s'ouvrirent devant l'âme De l'Elu qu'attendait l'immuable séjour ; Savant, son front brillait d'une céleste flamme, Bon et saint comme ceux que l'univers proclame, De ses lèvres montait un chant, un chant d'amour. Louis BONNEL.