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60 LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS égales, et dont plusieurs sont fort jolies. Il y a une vie de la Vierge qui est charmante de tout point (23). Nous avons parlé déjà des sujets, histoires ou orne- nements gravés en relief sur métal. Ce procédé était appliqué à Lyon vers 1480; il y était très répandu à la fin du xve siècle, pas autant toutefois que quelques écrivains l'ont prétendu, et plusieurs imprimeurs mariaient dans les livres les vignettes gravées sur bois avec celles gravées sur cuivre. On le remarque notamment dans YHortulus anime (...sortitus est Lugduni arte et industria Johannis Clein chalcographi). Clein a fait plusieurs édi- tions de ce livre de 1513 à 1518 pour Jean Koberger de Nuremberg. Les ornements qui forment la bordure des pages et dont plusieurs sont datés de 1515 sont gravés sur bois. Les quatre-vingt-neuf sujets, scènes ou portraits, sont gravés en relief sur métal. Presque tous sont de travail allemand. Hans Springinklee en a fait une partie (24) ; Erhard Schoen a dessiné, gravé et signé plusieurs portraits de saints (25). (23) Nous nous sommes laissé aller à trouver dans ce livre le style italien, mais le style rappelle plutôt la manière des peintres de notre école de Tours. Plus tard, dans le premier cinquième du xvie siècle, on trouve des exemples de décoration selon le goût italien. Nous citerons les Heures de la Vierge à l'usage des reli- gieux du mont Carmel, imprimées à Lyon en 1516 par le moine italien Stephanus de Basignana, qui contiennent environ cent cin- quante gravures répétées plusieurs fois. Jean Moylin a copié alors pour sa bible latine les lois de la bible de Mallermi publiée en 1490 par Luc-Antonio di Giunta à Venise. (24) Hans Springinklee, peintre, dessinateur et graveur sur bois, était élève d'Albert Durer; il signait HSK en monogramme (..1515- + 1540). (25) Erhard Schoen, de Nuremberg, aussi de l'école d'Albert