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T28     LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS

   Il s'agit d'une confirmation de privilèges dont on jouis-
sait « par tel et si long temps qu'il n'est mémoire
du contraire. » La concession antérieure de ces privi-
lèges était ignorée des imprimeurs et des libraires de
Lyon au xvue siècle, elle n'avait d'ailleurs pas d'in-
térêt pour eux étant donné qu'elle était limitée. Dans
un mémoire par lequel nos impiimeurs ont demandé,
au xviie siècle, la révocation d'un édit frappant d'une
imposition le papier blanc, ils ont exposé que « la
recommandation des Lettres, chéries en toutes sortes
d'estats, a meu les Princes d'octroyer diverses exemp-
tions et immunités non seulement à ceux qui font la
profession, mais encore aux livres comme instrumens
nécessaires et aux Libraires, Imprimeurs et autres en
conséquence »; que « la France... a tousjours eu des
Rois très affectionnés aux Lettres... qui ont surmonté
tous autres Princes en ce poinct. » Les imprimeurs
n'ont cité à ce sujet que l'ordonnance de 1513, con-
firmée par les successeurs de Louis XII, qui « ont
déclaré ces privilèges avoir lieu non seulement pour
Paris et Lyon, mais aussi pour Rouen et autres du
Royaume (28). »
   Nous ne pouvons pas ne pas mentionner le Reigk-
ment de l'Imprimerie pour la ville de Lyon octroyé par
lettres de François I er , du 19 juillet 1542 (29), parce
qu'il contient quelques faits qui seraient intéressants si
leur inexactitude n'était pas évidente.
    « ... Receue avons, dit le roi, l'humble supplication
de nos chers et bien amez les consuls eschevins


  (28) Archives de Lyon, HH.
  (29) Ces lettres ont confirmé un édit du 28 décembre 1541.