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264 SOCIÉTÉS SAVANTES population du territoire français. En ce qui concerne les Burgondes notamment, leur nombre ne s'est pas élevé à plus d'un sixième de la population des contrées qu'ils ont occupées, et deux siècles suffirent pour qu'il ne fût plus possible de les reconnaître. Séance du 2} Juillet i&<)$. — Présidence de M. de Cazenove. — M. Vachez présente, au nom de Mm= Hignard et de l'auteur, M. E. Lapaire, une Notice biographique de M. Henri Hignard, ancien prési- dent de la Compagnie. — M. Cornevin donne communication de la note qu'il a rédigée, d'après les désirs exprimés par l'Académie, sur la race bovine, dite de Damas, qui pourrait être introduite avantageuse- ment dans nos colonies. L'Académie donne son approbation à cette note, qui sera adressée à M. le Ministre de l'Agriculture. — M. Rougier fait hommage d'une brochure intitulée : Les Sociétés de secours mutuels devant le Parlement, et qui est la reproduction d'une conférence, faite par l'auteur, à l'occasion d'une fête de la mutualité de la ville de Saint-Chamond, qui compte quinze Sociétés de secours mutuels. — M. H. Mollière donne lecture d'un chapitre de ses études sur les Gau- lois, les Proto-Celtes, Celtes et Galates. Jusqu'à nos jours, la Gaule transalpine a été considérée par les historiens modernes, de même que par les anciens, comme le berceau de la race celtique. Mais c'est là une erreur, que les derniers travaux de la science ont permis de rectifier. Le récit de Tite-Live, au sujet de l'expédition de Sigovèse et de Bellovèse, est considéré généralement comme inexact et plein de contradictions. Polybe, au contraire, nous montre les Gaulois, qui ont pris Rome, venant de la région du Danube. S'appuyant sur les données fournies par la linguistique, M. d'Arbois de Jubainville est d'avis que l'expression de Celtes remonte à une très haute antiquité, antérieure à l'époque où les Germains parvinrent à se soustraire à leur domination. Quant au nom des Galates, il serait beaucoup postérieur. D'après MM. Bertrand et Reinach, on ne trouve aucune mention des Celtes et de la Celtique avant le vi= siècle avant notre ère. Au siècle suivant, ils se trouvent encore dans la vallée du haut Danube. Au IVe siècle, ils sont dans celle du Pô, au 111e pendant les guerres puniques, ils se trouvent établis, dans la Gaule méridionale, après en avoir chassé les Ligures et les Ibères. L'archéologie nous fournit notamment des renseignements positifs sur ces migrations successives. L'orateur étudie particulièrement à ce sujet, les découvertes funéraires, faites dans la vallée du Pô, c'est-