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232 LU CHATEAU DE LA PIERRE
et chambre de l'cdit de Grenoble, charge qu'il conserva
du 12 août 1661 au mois d'avril 1689 o u elle fut supprimée.
Appartenant à la religion réformée, Marc-Conrad de
Sarrazin fut, lors de la révocation de l'édit de Nantes,
mandé à Paris par lettre de cachet, enfermé au château de
Pierre-Scize à Lyon et transféré ensuite à la citadelle de
Cambrai, où il se trouva avec Hardy, seigneur de Viques,
qu'il refusa d'imiter dans son abjuration. Expulsé enfin du
royaume, il se retira à La Haye, où il mourut en 1698.
Ce fut de son temps, en 1668, lors des recherches offi-
cielles faites à l'occasion des blasons de la noblesse, que
furent enregistrées en France les armoiries des Sarrazin de
La Pierre, qui sont : « D'azur à un cep de vigne chargé de
trois raisins d'or, soutenu par son échalas de même. » Supports :
Deux lions. Devise, inspirée par la Réforme, dit Galiffe :
« Vitis mea Christus (3). »
Marc-Conrad de Sarrazin avait épousé le 10 juin 1664,
suivant contrat passé le 25 mars de la même année devant
Samuel Lenieps, notaire, D c Marthe Humbert, fille de
noble Gabriel Humbert et de D s Michée Roset.
Il en eut, en plus de trois filles mortes en bas âge ou sans
alliance :
i° ALEXANDRE-LOUIS, qui suit.
2° Noble Gabriel de Sarrazin de La Pierre, né le
12 août 1665, qui, après avoir été successivement enseigne
sous-lieutenant de la Compagnie de Saconnay, capitaine
au régiment suisse de Salis et lieutenant-colonel en 1722,
quitta le service en 1728. Il avait été en 1693 du Conseil
des Deux-Cents à Genève et mourut le 26 octobre 1733.
Marié le 3 1 mars 1692 à Charlotte Lullin, fille de noble
(3) Galiffe : Notices généalogiques, tome II, p. 481.
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