page suivante »
488 HISTOIRE D ' A M P L E P U I S y eut une grande abondance d'eauz et il y avait une si grande rareté de toutes sortes de denrées que beaucoup de personnes moururent de faim. » On voit dans un livre de famille conservé au château de la Goutte qu'il y eut, en 1597, une épidémie de petite vérole à Amplepuis; deux fils de Pierre Guillard et de Claudine Tallebard moururent le 29 juin, et Charlotte, fille d'Antoine Tallebard et de Benoîte Guillard, décéda le 4 juillet, toutes trois de cette maladie. On lit dans les registres de la paroisse d'Amplepuis, à la date du 30 janvier 1625 : « L'année susdite il n'avait pas fait d'hiver jusqu'audit temps que chaque chose ayant poussé si bien qu'il était des fleurs. » Une note en latin, dans les mêmes registres paroissiaux rappelle qu'en 1628, la famine aurait été très grande avant la moisson qui fut abondante, s'il n'était arrivé beaucoup de seigle et de froment de l'occident; la guerre sévissait de toutes parts et la peste fut plus meurrière à Lyon qu'elle n'avait jamais été. On lit dans un livre de raison du château de la Goutte que la peste s'est mise dans la ville de Lyon, au mois d'août 1628, et, croit-on, que c'est par le moyen de l'armée qui y a passé pour aller forcer le Piémont pour M. le duc de Mantoue ; la maladie y a été si violente pen- dant les mois d'août, septembre, octobre et novembre, qu'il en est mort un nombre excédant 30,000 personnes. Ladite peste a été si violente, à cause de la grande disette qui y avait auparavant pour la nécessité des vivres, laquelle maladie continuait encore aux mois de décembre, janvier, février et mars, mais non si forte et violente. Au mois d'octobre 1628, la contagion était à Dijon. La maladie de peste et contagion, a continué les années 1628,