Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         EN BEAUJOLAIS                            317

 de Varennes, à Pierre Giraud, écuyer, secrétaire du roi
 honoraire près la cour des Monnaies de Lyon, suivant
 contrat passé devant Delaleu, notaire à Paris, le 6 mars
 1770. {Archives départementales du Rhône, Série E, 1069.)
   Nagu portait : D'azur à trois losanges d'argent, posés en
fasce. Supports : deux aigles. Cimier : une tête de bélier.




    I. — LETTRE DU CONSULAT DE LYON A HENRI                 IV.


    Pour aider au tableau des dernières années du xvie siècle
 et donner une idée des exactions et des cruautés auxquelles
 étaient exposés en ces temps troublés les malheureux habi-
 tants du Lyonnais et du Beaujolais, il suffit de citer le pas-
 sage suivant d'une lettre adressée le 8 avril 1594 au roi
 Henri IV, par le Consulat de Lyon rentré depuis deux mois
 seulement sous son obéissance : a A vous, Sire, de bien
 remédier au mal qui nous presse par le dehors, en sorte que noz
 concitoyens ne peuvent s'esloigner de 200 pas et noz compa-
 triotes sortir de leurs petits forts, qu'ils ne se voyent, sçavoir les
 impuissants de payer rançon, tous couverts de coups de coutelas,
 et les aullres emprisonnés et traités si cruellement que ce nous
feroit horreur de le référer, sy Vhorreur mesme de leurs barbares
 cruaultés ne s'estoit tournée en habitude et patience accoustumée
 de longue main. La plus spacieuse prison qu'ils nous donnent est
 ung coffre ou ung. tonneau et le plus grand moyen de veoir et
 respirer est Tembouchure du tonneau et le trou de la serrure du
 coffre. Il en meurt tous les jours entre leurs mains et n'y a pas
 trois jours quung notayre de Beaujolois, ayant esté mené à
 Thoisseyen Bombes, et détenu quelque temps fermé dans un coffre