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3l8              LE CHATEAU DE LA PIERRE

la face pressée sur les genoux, il les rongea jusqu'aux os et fut
trouvé mort en ce misérable désespoir. Votre Majesté jugera donc,
s'il luy plaist, combien nous avons occasion de recourir à elle,
pour impétrer le secours qui nepeult venir d'ailleurs, après Dieu,
que de sa bonté et clémence paternelle. » (A. Péricaud aîné :
Notes et documents, 8 avril 1594, f° 218. Et Archives commu-
nales de Lyon : Correspondance politique, série A A, n° 139.)




             J. —   LA NOBLESSE DE GENÈVE.



   Malgré la noblesse plus ancienne attribuée par le généa-
logiste Galiffe à la famille Sarrazin, il n'en est pas moins
utile de rappeler d'après le même auteur (tome I er , p. 25
de l'Introduction), que les charges de magistrature consu-
laire, qui étaient autrefois absolument gratuites à Genève,
conféraient en échange à ceux qui en étaient revêtus et à
leurs descendants mâles le titre de nobles, dont ils avaient
le droit de se qualifier dans tous les actes publics et privés.
Le magistrat lui-même était appelé Noble et honoré seigneur.
Une telle qualification distinctive ne coûtait rien à l'État et
cependant suffisait à toutes les ambitions. L'estime qu'on
en faisait y attachait une grande valeur. Elle facilitait les
mariages avantageux et aidait à la réussite de ceux qui cher-
chaient à s'illustrer au service des puissances étrangères
dans la diplomatie ou dans le métier des armes pour lequel
les Genevois ont montré de tout temps un penchant décidé.
Enfin cette simple qualification de noble était admise
comme preuve de noblesse dans tous les chapitres de l'Eu-