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                       EN BEAUJOLAIS                       3O9

molins, pontz et planches et a comblé d'eau, sable et gra-
vier une grande partie du bourg, à peu près du premier
estage de Beau-ieu. Prend son cours à S. Iehan d'Ardière
près Belle-ville, et peu plus bas se gecte en Saône. L'on la
passe sus plusieurs pontz de pierre tant à Beau-ieu qu'au-
près, et aud. S. Iehan d'Ardière sus un autre pont servant
au grand chemin de I^yon à Mascon. » (Descriptiongénérale
de la ville de Lyon et des anciennes provinces du Lyonnais et du
Beaujolais, par N. de Nicolay, manuscrit datant de 1573,
publié à Lyon en 1881, f° 243.)



           B. —    LA MONTAGNE DE BROUILLY.

   La montagne de Brouilly, chaînon détaché des Monts du
Beaujolais, s'avance comme un promontoire vers la plaine
de la Saône. Ses versants, d'aspects si différents suivant
leur orientation, donnent au nord dans le bassin de l'Ardière,
au levant dans celui de la Saône, au midi dans celui de la
Vauxonne, et au couchant dans une dépression de terrain
qui la sépare de la chaîne principale et forme le col de la
Poyebade où passe la route de Villefranche à Beaujeu.
   Dépendant des communes de Saint-Lager, Odenas,
Quincié et Cercié, le territoire de Brouilly est renommé
pour ses vins. Il était anciennement le centre d'un ager,
voisin et peut-être même ne faisant qu'un avec Y Ager Cava-
ninensis qui avait pour chef-lieu Cavanna, actuellement
Chavannes, hameau situé sur le versant regardant Quincié.
   Le nom de Brouilly, Brulliacum ou Bruilliacum, podium
de Bruliaco, figure à chaque instant dans les vieux cartu-
laires. Le chapitre de Beaujeu et celui de Saint-Paul de Lyon
y possédaient des biens et des dîmes.