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310              LE CHATEAU DE LA PIERRE

   Son sommet, visible de tous les points du Beaujolais et
des coteaux de la Dombes au delà de la Saône, portait,
dit-on, au temps des Gaulois, un autel élevé par les Druides.
Les premiers apôtres du christianisme renversèrent cet
autel et le remplacèrent par une croix. Au milieu de ce
siècle, les habitants du pays, voyant leurs vignes ravagées
par la maladie, songèrent à y élever une chapelle à la sainte
Vierge. Cette chapelle, inaugurée le 8 septembre 1857 sous
le vocable de N.-D. de Brouilly, est devenue aussitôt un
lieu de pèlerinage très fréquenté. C'est là que chaque année,
pour la fête du 8 septembre, se réunissent de nombreux
pèlerins venant des paroisses environnantes.
   La belle statue en pierre de la sainte Vierge tenant
l'Enfant Jésus dans ses bras, qui domine l'entrée de la cha-
pelle, porte comme inscription le vinum non habcnt des
Noces de Cana.
   Après le siège de Lyon de 1793, les communes ayant
des noms de saints furent débaptisées. Saint-Lager s'appela
alors Commune de Mont-Brouilly.



          C. —   LE CHÂTEAU DE LA TERRIÈRE.

   Le château de La Terrière, qui possédait la justice de
Régnié et une partie de celle de Cercié, appartenait depuis
longtemps déjà à la maison de la Madelaine-Ragny, lors-
qu'il passa en 1550 à la famille Charreton. Les Charreton
ont fourni plusieurs dignitaires au chapitre de Beaujeu et
des magistrats distingués au bailliage de Beaujolais. Leurs
annales relatent entre autres les faits suivants :
   1564. — Mort de Benoîte de La Bruyère, épouse d'An-
toine Charreton, frappée d'un coup de feu à Beaujeu, au