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254                       NÉCROLOGIE

bulaire, ayant pour titre : Le Littré de la Grand'Côte, et dont
la forme plaisante donne tant de saveur au travail de l'éru-
dit ? Qui donc aussi nous a fait, sous une forme plus piquante
et plus vraie, le tableau de nos vieux usages lyonnais d'il y a
bientôt soixante ans, époque où Lyon avait encore sa phy-
sionomie propre et ses coutumes bien tranchées?
   Ce n'est qu'à une époque assez récente que Clair Tisseur
s'était révélé comme auteur d'ouvrages. Car c'est seulement
en 1869, qu'il publie ce recueil si attachant des fragments
et des lettres de Joseph Pagnon, que précède une introduc-
tion magistrale de Victor de Laprade. Et ce n'est que dix
années plus tard qu'il commence la publication de cette
série d'ouvrages, dont les principaux ont pour titre : Les
Vieilleries lyonnaises, les Oisivetés du sieur du Puitspelu, et
qui renferment ses études sur le vieux Lyon, si favorable-
ment accueillies par le public lyonnais.
   Mais comme écrivain, C. Tisseur s'était essayé de bonne
heure dans la presse périodique. A peine âgé de quinze ans,
on le voit donner ainsi au Réparateur, le compte rendu de
l'Exposition de la Société des Amis des Arts de 1841, et,
depuis, il ne se passa pas d'années, même pendant la
période la plus occupée de sa vie d'architecte, sans que les
journaux de notre ville n'aient publié quelques articles
d'actualité, dus à sa plume, sur les beaux-arts, la littérature,
la philosophie et la politique, et dont les principaux ont
formé ce recueil qu'il a intitulé : Lettres de Valère.
   Nous avons nommé déjà ses Vieilleries lyonnaises, réédi-
tées depuis plusieurs années, et ses Oisivetés, dont la
seconde édition est sous presse. Mais, même dans ses
ouvrages d'un ordre plus secondaire, qui donc n'a observé
combien il savait agrandir et développer, avec autant de
charme que d'érudition, le sujet, en apparence, le plus