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         LES
194            GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS

Bourbon de Vandceuvre a dit, dans un de ses petits
poèmes des Nugae :
   « Sur Hans Holbein et Georges Reverdy
   « Peintres.
   « Que celui qui veut voir réunis Parrhasius et
Zeuxis
   « Fasse venir d'Angleterre
   « Hans Holbein, et Georges Reverdy
   « De la ville de Lyon en France (9). »
   Enfin, à la fin du xvic siècle, on faisait usage des
désignations suivantes : tailleurs ou graveurs d'histoires
(c'est la plus ordinaire), imagiers (10), faiseurs d'images,
tailleurs en bois, tailleurs de domino, dominotiers (11).

   (9) Nicohi Borbonii Vandoperani Lingonmsis Nvgarvm libri oclo...
 1538, p. 153. — Ce livre contient deux portraits de l'auteur
gravés sur bois : l'un, avec la tête laurée, attribué à Reverdy;
l'autre, d'un faire plus large, attribué à Holbein.
   (10) Ambroise-Firmin Didot, relevant dans les comptes des
bâtiments du roi le fait que Jean Cousin a travaillé comme
imager, à raison de 14 livres par mois, a regardé la désignation
d'imager comme ayant « la signification de graveur sur bois
pour images et particulièrement du genre consacré aux livres à
estampes d'imagerie » (Etude sur Jean Cousin, p. 13, 130 et
136). C'est de 1540 à 1550 que Jean Cousin a rempli cet office,
et, à cette époque, le mot imager n'avait pas cette signification ;
il conservait encore celle de sculpteur. D'ailleurs Jean Cousin
travaillait alors aux ouvrages de peinture et de stuc au château
de Fontainebleau, sous les ordres du Primatice, et travaillait pré-
cisément comme sculpteur.
  (11) On appelait autrefois domino le papier marbré,        et les
premiers dominotiers étaient les fabricants de ce papier,    a. soit
au naturel soit de fantaisie. » Plus tard, les dominotiers   étaient
des graveurs sur bois de figures au simple trait destinées   à être
enluminées au pinceau ou avec le patron, comme on le          faisait