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                   A LYON AU XVe SIÈCLE                    I95
Ces diverses désignations ne s'appliquaient pas à des
hommes faisant le même travail. En général, les tail-
leurs de domino, les dominotiers, étaient, comme les
cartiers, des graveurs d'une valeur médiocre et ne fai-
saient que des ouvrages assez grossiers ; ils n'avaient pas
besoin d'être habiles pour exercer ce métier.




                             IX

LES ACTES DE LOUAGE DE MATÉRIEL DE GRAVURE SUR BOIS



   Dans le dernier quart du xve siècle et au xvie siècle,
une fabrication très active de livres souvent ornés de
lettrines, d'histoires ou de vignettes gravées était établie
à Lyon et y avait acquis par degrés une organisation
régulière et solide. L'imprimerie était devenue une des
industries les plus florissantes et les plus avancées, et la
librairie avait pris un développement plus grand encore.
Le commerce des livres, aux foires et en dehors des
foires, était alimenté, non seulement par les produits
des presses lyonnaises, mais aussi par ceux des presses
de Paris, de Bâle, de Toulouse, de Troyes, etc. Les
imprimeurs de ces villes avaient leurs facteurs à Lyon et
entretenaient par eux un mouvement d'affaires dont plus
d'un document atteste l'importance. Lyon et Bâle ont
eu assez souvent des intérêts communs très étendus.
   La construction du matériel, la gravure et la fonte


pour les cartes à jouer. (Voir le Traité de J.-M. Papillon.) Il
y avait à Lyon des tailleurs de domino dès 1529.