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A LYON AU XVe SIECLE 193 Jean Gourmont, Georges Reverdy, Pierre Woeiriot, étaient désignés comme graveurs. Clément Boussy, Michel Brunand, Claude Clérembault, Jean Coste, Jacques Le Chaleux, Jean Le Maistre, Georges Mathieu, Guillaume Nicolas, Otton Vendegrin, Antoine Volant, étaient des tailleurs d'histoires. La désignation de tailleur d'histoires n'était plus usitée au commencement du xvn e siècle; nous ne l'avons plus trouvée après 1603. Le mot graveur fut adopté, mais, pour qu'il n'y eût pas d'incertitude, on s'attacha à pré- ciser. Ainsi Mathieu Greuter, l'Allemand, prenait la qualité de « maistre talieur d'istoyre en talie doulce », Pierre Le Febvre (8) celle de « maistre graveur d'is- toires en taille douce », et Antoine Burnand ou Brunand se donnait comme « maistre tailleur de portraictz en taille douce. » Nous avons fait plus haut la remarque que, à l'ori- gine^ pendant un temps assez long, on ne savait où trouver la mention des graveurs sur bois. Ils ne comp- taient pour ainsi dire pas. La profession s'éleva ; au xvie siècle plusieurs avaient de la valeur et acquirent un haut renom. Une vingtaine d'entre eux étaient à la fois peintres et tailleurs d'histoires. Un d'eux, Georges Reverdy (..1529-1561) sur lequel nous reviendrons, était peintre et graveur en taille douce et tailleur d'images (dans ce cas particulier, tailleur d'images avait la signification de tailleur d'histoires, de graveur sur bois). C'est ce maître dont le poète Nicolas (8) Ce graveur est connu aussi sous le nom de Favre. C'est sous ce nom qu'il a présenté son fils Durand aux fonts de baptême en janvier 1626.