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                     A LYON AU XV' SIECLE                     I9I

   Dans les premières années du xvie siècle, le mot
ymage a été appliqué à des figures non en relief; cela
est certain. Le peintre Antoine Chevallier (..1499- •}• de
 1518 à 1528) et un nommé André (..1518-1523) ont
été inscrits sur les rôles des tailles à Lyon avec la pro-
fession de faiseur d'ymaiges de pappier. La désignation de
tailleur d'ymages a même été, vers 1520, appliquée
quelquefois à des graveurs.
    Cette désignation par le même nom de personnages
 exerçant des métiers si différents peut donner lieu à des
 confusions, et l'on ne saurait apporter trop de réserve
 dans l'attribution de la profession réelle des maîtres à
cette époque. Ainsi, le tailleur d'images Jean Coste
(..1514-1549) était un graveur sur bois qui a gravé des
patrons d'ouvrages à l'aiguille et qui a fait aussi œuvre
 de peintre; le tailleur d'images Corneille de Septgranges
 (..1523-1566) était imprimeur de livres, « tailleur d'his-
toires sur bois », imaigier, graveur de lettres d'impri-
merie et même peintre. Ces exemples suffisent ( 6 ) .
Voici un autre exemple de la diversité des formes du
nom du métier du même personnage : Pierre Woeiriot,
qui fut surtout graveur à'histoires sur cuivre, a été suc-
cessivement désigné comme pourtrayeur et graveur d'his-
toires, exarator, exculptor, graveur, sculpteur, et en 1572,



les effigies par eulx faictes par commande dudict Consulat à l'en-
trée du Roy pour mettre sur le batteau de la Reine... (Archives
de Lyon, CC 1139, compte particulier de M* François Coulaud,
1565-1566, f> 250 recto.) »
              <
   (6) Nous avons inscrit, dans notre notice des Sculpteurs de
Lyon, avec l'expression d'un doute, il est vrai, quelques tailleurs
d'images qui n'étaient certainement pas des sculpteurs.