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DE LA TABLE DE CLAUDE I67
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2 31 de hauteur, de l'aire au cerveau de la voûte qui était
à plein cintre, avec une épaisseur de o m 50 à la clef. Le
piédroit, du côté de la montagne, avait i m 6 o d'épaisseur,
tandis que du côté de la rue du Commerce l'autre piédroit
avait 2 07. L'on comprend facilement qu'avec des murs
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aussi épais, ce cloaque pouvait en toute sécurité servir de
soutènement pour retenir les terres de la falaise ou balme
qui surplombait du côté du nord la vigne de Roland
Gribaud.
Ce cloaque a été presque entièrement détruit vers 1840,
par la construction des maisons en façade sur le côté nord
de la rue du Commerce, entre la rue Pouteau et la côte
Saint-Sébastien. Il avait certainement été construit pour la
desserte du monument romain dont on a retrouvé les traces
en 1827, au chevet de l'église Saint-Polycarpe, où proba-
blement était conservée la Table de Claude.
Flachéron signale cette particularité : « La dureté de ces
« murailles (du cloaque) est si grande que le propriétaire
« de la maison portant le n° 19 (c'est celle qui fait, à l'est,
« retour sur la place du Perron et porte aujourd'hui le
4 n° 31 sur la rue du Commerce), qui voulait, cette année,
« établir des caves à la place des fondations de ce souter-
« rain, a été obligé de renoncer à ce projet. Après avoir
« fait assidûment jouer la mine pendant un mois et demi,
« dans les fondations, il n'avait pu réussir à en arracher
« que quelques mètres cubes qui n'étaient pas le dixième
« de la masse à enlever : il dut se résigner à placer ses
« caves plus avant dans la montagne, plutôt que de conti-
« nuer un travail aussi long que dispendieux. »
Artaud, dans son Lyon Souterrain (édition de Montfalcon,
Lyon, Nigon, 1846), donne à la page 212 les seuls rensei-
gnements que nous possédions sur la découverte du monu-