Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                     A LYON AU XVe SIECLE                       131

   Revenant à notre thèse, nous tenons, malgré l'oubli
dans lequel était tombé le privilège que Louis XI
avait accordé à Lyon, l'existence de celui-ci pour cer-
taine, et nous pensons que l'exemption des impôts a
dû être ordonnée en 1472 ou en 1473. Cela ne s'ac-
corde pas avec l'opinion qui fait remonter à une
époque antérieure l'introduction de l'imprimerie à Lyon,
opinion qui a été soutenue avec quelque fermeté,
mais, comme plusieurs chartreaux antérieurs à 1472
ont été conservés, comme aucun imprimeur n'y figure,
on ne comprendrait pas l'omission de ces contribuables,
quelque modique que fût leur impôt, sans une décision
formelle du roi. Quant au Consulat, il n'avait pas
qualité pour statuer sur les questions de principe en
cette matière; il pouvait ordonner des suspensions ou
des remises d'impôt totales ou partielles, fondées sur
la condition des imposables, et ces décisions ont tou-
jours été consignées soit dans les actes ou les comptes
consulaires soit dans les rôles de la taille.
   Nous n'avons pas à nous occuper ici d'Etienne
Coral, de Lyon, qui a imprimé à Parme de 1473 à
 1^77, dans le même temps qu'Andréa Portilia, et qui
,1 donné dans cette ville plusieurs ouvrages en
 1473 (34). Etienne Coral, originaire de Lyon, a dû



bué cette affirmation à une distraction du secrétaire du Consulat
qui, « au lieu de quatre a écrit huit (Bibliographie lyonnaise du
XVe siècle, 1851, p 6). » Nous ne croyons pas à une distraction du
secrétaire en 1^40 et en 1542; on avait perdu au Consulat le sou-
venir des origines de l'imprimerie à Lyon, et on l'a vu dans
d'autre? circonstances.
   (34) Coral s'est plaint dans le colophon de VAchilleis de 1473 de