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132 LES GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS se former dans l'atelier de Sweynheim et Paunanz à Rome, et c'est à Rome que, suivant M. A. Claudin, on lui aura proposé de s'établir à Parme. Coral a employé dans ses premières éditions des caractères romains, ronds, semblables à ceux de Rome ( 3 5 ) . Il avait quitté Lyon, a-t-on dit, « par suite d'une trop forte concurrence » ( 3 6 ) ; cette assertion n'est justifiée par aucun document, et les faits que nous connaissons ne la confirment pas. Nous avons montré plus d'une fois que les manu- factures et le commerce à tous les degrés ont été indépendants à Lyon dès le xive siècle. Tous les « ouvriers et artisans... travaillant en toutes sortes d'ouvrages (37) », avaient reçu des rois de France « pleine liberté et franchise ». Tout ce qui était relatif aux arts et aux métiers avait été placé sous l'autorité absolue du Consulat. Ce n'est pas faute par les artisans et les gens de métier, français et étrangers, d'avoir cherché souvent à se grouper, à organiser ces groupements d'une façon restrictive, à se donner des règlements étroits, mais l'esprit d'indépendance, l'habi- tude de l'autonomie communale, le régime de la la malveillance de ses concurrents (invidorum quorumdam malivolentia lacessi tus). (35) Val. Catulli verotiensis poetae doctissimi liber... — P. Papini Statii svrcvli silvarvm liber primvs — lmpressum Partnae per me Stephanu(m) Corallu(m). Anno Christi. m. cculxxiii. secu(n)do cal. septembris. (36) Le nom de Coral ne se trouve pas dans les chartreaux lyon- nais de 1460 à 1480. (37) Il a été fait exception pour les apothicaires, les chirurgiens, les orfèvres et les serruriers.