page suivante »
LES 124 GRAVEURS SUR BOIS ET LES IMPRIMEURS Nous regardons comme un fait certain que Louis XI a octroyé de pareilles exemptions aux ouvriers exer- çant l'art de l'imprimerie à Lyon. La démonstration a été déjà faite par nous. Nous avons constaté en effet que, jusqu'en 1485, peut-être jusqu'en 1484 (20), aucun imprimeur n'a été assujetti au paiement d'im- positions et à l'accomplissement de devoirs publics. Il s'en suivrait que l'exemption pour une période de douze ans aurait été consentie par le roi probable- ment en 1473, ou au plus tôt en 1472. La délivrance de ces lettres est prouvée, à nos yeux, par le fait matériel de la non-imposition des tailles sur les imprimeurs à Lyon. Mais nous recon- naissons que ces lettres ont échappé à toutes les recherches; il y est fait toutefois allusion dans des lettres royaux postérieurs. On a objecté que les lettres royaux d'exemption de taxes n'avaient pas pu prévaloir contre d'autres lettres du roi, notamment contre les lettres du 3 juin 1478 soumettant « toutes personnes (à Lyon) de quelque estât et condition qu'elles soient... au payement des impostz, tailles et aultres subcides. » Ces dernières lettres existent e a effet, mais elles n'ont visé que et les biens héritages et possessions ruraulx à eux advenus (aux habitants de Lyon) (21). » On ne saurait prétendre que les premiers impri- meurs, étant étrangers, « vendans marchandant et négociant » aux foires, ont pu échapper à l'impôt. (20) Nous disons jusqu'en 1484, parce que le chameau de 1484 manque dans les archives de la ville de Lyon. (2£) Archives de Lyon, CC 351.