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                       A LYON AU XVe SIÈCLE                         63

Les ouvrages à l'aiguille étaient une des occupations
habituelles dans les couvents.
   Avant de terminer, nous signalerons un petit livre
dont il a été parlé de façon fort diverse. Il s'agit d'un
Ars moriendi qui est certainement de fabrique lyonnaise.
L'édition (petit in-4 0 ), tiré sur papier à la roue dentée,
est imprimée en caractères mobiles; elle a pour titre en
caractères typographiques : Tractalus brevis ac valde utilis
de arle et scienlia bene moriendi. Elle comprend douze
planches gravées sur bois de la grandeur des pages, de
152 mill. de haut sur 122 mill. de large. Onze des
planches représentent un moribond sur son lit alternati-
vement livré aux conseils d'un ange ou du démon. La
douzième planche porte un autre titre : Ars moriendi,
en grandes lettres gothiques de fantaisie sur fond noir
avec semis de fleurettes.
   Les caractères proviennent de différentes fontes des
dernières années du xve siècle.
   Autant qu'on peut en juger soit par les costumes soit
par les caractères et les gravures, ce livre aurait été
exécuté avant la fin du xve siècle. Le dessinateur, fran-
çais ou flamand, avait la simplicité et la naïveté des
artistes de ce temps ; il était habile, comme on le voit
par quelques-unes des figures. Le tailleur avait un pro-



que personne et qui a écrit une histoire si intéressante de ce char-
mant tissu, a fait de fréquents emprunts à ces petits livres si peu
connus. Nous devons à son obligeance d'avoir pu examiner les
recueils lyonnais. Un de ces livres, fait au XVIe siècle, destiné « à
ceux qui besongnent de l'esguille » et qui contient cinquante-quatre
planches de patrons de lingerie et de broderie, « taillé il est total-
lement par Jean Coste de rue Mercière à Lyon. »