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                     A LYON AU XVe SIECLE                          57

Jacques de Herenberch, deux Allemands, établis à Lyon,
l'ont signée le 28 novembre 1488. Seize gravures sur
bois copiées par des mains françaises d'après les planches
d'une édition donnée à Mayence deux ans auparavant
par Herenberch (13), sont sans intérêt auprès des grandes
vues qui ont un caractère primitif un peu étrange et un
encrage singulier (14). Michel ou Michelet Topié ou
Toupier, de Pyrmont, a habité Lyon pendant vingt-
cinq ans au moins, de 1488 à 1512. Associé avec
Jacques de Herenberch de 1488 à 1490, il l'était avec
François Dalmès (15) en 1498 et en 1499 (16). Il
avait de belles fontes de caractères et il est probable
qu'il les a faites lui-même (17). Jacques Mareschal dit
Roland était « en son lieu et place » en 1512.
   On observe dans les dernières années du xve siècle
une grande inégalité dans l'ornementation des livres. On
a publié alors des ouvrages populaires, dont l'illustration
est grossière, tels que la Vie du terrible. Robert le Diable
de Pierre Mareschal et Barnabe Chaussard (1496), la


   (13) Les copies des lois de l'édition de Mayence n'ont plus le
caractère franchement germanique des originaux.
   (14) La vue de la Civitas Vcnetiarum doit être citée. Le trait sur
ces estampes est net, mais il est comme velouté et a les apparences
du trait de crayon sur la pierre lithographique. Robert-Dumesnil a
exprimé l'opinion que le graveur, d'ailleurs inexpérimenté, était un
orfèvre français (t. VI, p. 3 et 4). Zani l'avait aussi regardé comme
français.
   (15) Barthélémy Buyer et Jacques Buyer avaient épousé l'un et
l'autre une Dalmès.
   (t6) Jean Neumeister, qui n'était plus maître alors, travaillait en
1498 dans l'atelier de Topié.
   (17) Nous devons dire cependant que Herenberch, associé de
Topié, passe pour avoir été graveur.