Revue du Lyonnais » série 5 - n°20 ( 1895 ) » pp.040

40                     ÉTUDE HISTORIQUE

ment placé sous le double vocable de Saint-Clair et de
Saint-Romain.

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   ROISEY   (Rosiatis), appelé encore Roizieu, Rozier. Nous
 avons vu en décrivant l'histoire de Saint-Pierre-de-Bœuf,
Roisey déjà mentionné à propos d'une donation (12). En
outre, nous trouvons dans une autre charte de 1039, une
 donation faite à l'église de Vienne par certain gentilhomme
en reconnaissance de son canonicat, d'un manse sis à
Roizieu dans le territoire d'Annonay, mais il s'en réserve
l'usufruit à condition qu'il paierait à chaque fête de l'As-
somption un porc valant douze deniers, un mouton avec
sa toison, un agneau gras et un sestier de blé (13).
   Roisey avait, à l'instar de nombre d'autres, localités, un
prieuré dont on voit encore, au sud-est de l'église, les
restes. Ce prieuré paraît même avoir été assez important.
A preuve c'est qu'en 1409, le duc Louis, comte de Forez,
étant à Paris, octroya à Guillaume de Boisvair,— un des
descendants du fondateur du château de la Valette, — le
privilège de faire fortifier ce prieuré et d'obliger à sa garde
les habitants du lieu. C'était le chanoine d'Annonay qui
nommait à la cure de Roisey, bien que placée dans le dio-
cèse de Vienne ; c'est là une des conséquences auxquelles
nous avons fait allusion précédemment, touchant ces
diverses localités, qui, situées sur les frontières du Vivarais,
du Velay tenaient plutôt de ces dernières que du Forez lui-


 (12) Charte de l'an 1001-1003, cartulaire de Saint-André.
 (13) In Tab. Ecoles. Vienn., fol. 30.