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 24                 LE CHATEAU DE LA PIERRE

   Ce droit subsista pour les seigneurs de La Pierre jusqu'à
la Révolution. Le poteau de justice s'élevait sur le bord du
chemin public montant du château à l'église de Durette :
une croix, portant le nom caractéristique de Croix des pendus,
en occupe aujourd'hui à peu près l'emplacement.

    Dans la description du château de La Pierre, il a été fait
 mention de ces curieux blocs de rochers, que l'on voit en
 grand nombre sur la colline de Durette, appelés blocs erra-
 tiques à raison de leur nature absolument différente du ter-
 rain sur lequel ils reposent.
    Ces blocs sont polis, non roulés et non striés; leurs
 angles sont à peine émoussés. Ils sont assez volumineux,
 mesurant souvent un mètre de longueur sur 40 ou 50 centi-
mètres d'épaisseur. Tous, ou à peu près, sont formés de
grès triasique ayant même épaisseur, même grain et mêmes
colorations que les bancs de rochers qui couronnent la
montagne d'Avenas distante au nord d'environ six kilo-
mètres en ligne droite, et dont ils ont été forcément déta-
chés. Mais comment leur transport à Durette a-t-il bien pu
s'effectuer ?
    Deux èrudits géologues lyonnais, MM. Faisan et Chantre,
après une étude approfondie de la question, ont été amenés
à conclure à l'existence dans le pays, à l'époque préhisto-
rique glaciaire, d'un assez vaste glacier occupant le bassin
de Beaujeu et appelé par eux glacier de la vallée d'Jr-
dière (24).


La Roche La Carelle ne semble pas avoir bien compris le sens de ce
passage de Louvet, lorsqu'il parle de La Pierre, fief autrefois nommé
Tour-Bourdon. La Pierre n'a jamais porté ce nom-là.
  (24) A. Faisan et E. Chantre : Monographie géologique des anciens