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10                   LE CHATEAU DE LA PIERRE

    On voit que les sires de Beaujeu, après avoir construit
leur propre château sur le roc inaccessible de Pierre-Aiguë,
au-dessus des gorges de l'Ardière, avaient su encore en
garantir les approches en semant la route qui montait du
bas pays de castels et de tours dont ils confiaient la garde à
leurs sujets les plus fidèles. C'est bien jusque-là, semble-
t-il, qu'il faut se reporter pour trouver l'origine du château
de Durette ou de la Tour-Bourdon et peut-être aussi de
celui de La Pierre (8).

   Les Annales Beaujolaises donnent les noms de plus d'un
illustre personnage ayant foulé le sol du vieux chemin que
nous venons de décrire.
   C'est d'abord Géboin, archevêque de Lyon, Landry,
évêque de Mâcon, et Hugues, évêque de Die, qui gagnent
Beaujeu le 8 décembre 1076, pour consacrer l'Église collé-
giale de Notre-Dame, qu'ont fait élever les premiers sires
de Beaujeu.


Mâcon.) Au xii* siècle, un seigneur des Etoux y avait son manoir et en
portait le nom.
   Quant au château des Crots ou d'Escrots, il appartenait de temps
immémorial à la famille de Brosses. Noble Ponthus de Brosses acheta
des Sires de Beaujeu en 1423 le droit exclusif de chasse. Aujourd'hui
le château des Crots est en partie la propriété de M. Paul Rougier,
avocat à Lyon, marié à M1,e Dumas de La Pierre.
   (8) A l'égard du château de La Pierre on ne saurait être autrement
affirraatif, car, suivant l'opinion de quelques-uns, ce château, tout en
datant de fort loin, aurait cependant une origine moins ancienne que
celle indiquée ci-dessus. Il n'aurait été construit, dans la position abritée
qu'il occupe au pied de la colline des Bruyères, que pour remplacer la
Tour-Bourdon ruinée au cours d'une guerre ou détruite par le feu. Il
est regrettable qu'en l'absence de documents écrits, la tradition ne
puisse rien nous apprendre de certain sur ce sujet.