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474     LETTRE A PROPOS DE LA BIBLE DE THÉODULFE

Iement de simples notes, mais qui en présenta l'historique
complet, en interpréta le mérite voilé, dans un mémoire
de cinquante-six pages d'impression, traduisit le manus-
crit entier, avec le concours d'un de nos plus savants
polyglottes et hébraïsant, mon très-vénéré maître, M.
l'abbé Chambonnet de Vais, ancien professeur de rhéto-
rique à Roanne et ailleurs. Car, ce n'était pas chose facile
que de comprendre, en texte biblique, le sens obscur de
vers léonins des vne, vin" et peut-être ixe siècles.
   Ce fut M. Philippe Hedde, aussi profond historien que
fabricant consommé et habile dessinateur, qui en repro-
duisit l'illustration, splendidement coloriée, et qui a offert
dans une œuvre justement admirée aux divers points de
vue historique, littéraire, artistique et industriel, le pre-
mier monument de la connaissance du tissage et de l'in-
dustrie de la soie en Europe. M. Pariset, que vous avez
cité dans le cours de votre notice, ainsi que M. Michel,
autant que le permet ma faible mémoire, ont constaté ces
faits dans leurs travaux si remarquables sur l'industrie
des tissus de la soie.
   On doit vous être reconnaissant des remarques pleines
de justesse et d'intérêt sur le travail si particulier du
crêpe de Chine à Lyon. Vous en attribuez la découverte
à M. Couchonnat, fabricant très-industrieux, en 1818.
J'avais toujours cru qu'elle était due à M. Camille Beau-
vais; lui-même me l'avait assuré, ainsi que mon patron.
M. Isidore Pinet, autre fabricant de crêpes de Chine, non
moins distingué ; mais le public d'alors, en général,
l'attribuait à la fois au prince de nos fabricants, à M
Charles Dépouilly.
   Je crois que personne n'est plus à même que vous,
contemporain et compétent, pour juger la question. Je me
range donc de votre côté, puisque vous y êtes désinté-