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0 488 RAPPORT avait établi victorieusement, et ce que nul, à l'heure qu'il est, n'ose contester, c'est que Thimonnier a été le pre- mier auteur d'une machine à coudre mécaniquement, et que. s'il n'a pas eu le temps de réaliser complètement le fonctionnement de la navette, dans sa machine, il l'a ce- pendant essayé avant pe mourir, et nous pouvons, à l'ap- pui de notre affirmation, mettre sous vos yeux une pièce mécanique rudimentaire faite par lui-même, pièce restée jusqu'à ce jour entre les mains de sa famille et dont l'im- portance n'avait pas été soupçonnée. Cette machine, tout informe qu'elle est, prouve que Thimonnier se préoccupait de l'indispensable nécessité de l'emploi de la navette, puisqu'elle y figure et qu'un peu de temps et de travail eussent permis de la mettre en état de fonctionner. Mais, Messieurs, à quoi bon insister davantage, et fatiguer plus longtemps votre patience. Merci de la bien- veillance que vous avez mise à nous soutenir pendant les trois années qui se sont écoulées depuis le commencement de nos travaux; merci encore au Conseil municipal de Lyon, pour son généreux concours et pour l'intérêt qu'il nous a montré en donnant à une rue de la ville le nom de Thimonnier, et en votant, « dans sa séance du-16 « janvier 1873, une somme de mille francs (1,000 fr.) « sur le crédit des dépenses imprévues, pour aider la « Société des Sciences Industrielles dans l'œuvre patrio- te tique qu'elle a entreprise en mémoire de Thimonnier, « inventeur de la machine à coudre. » (Lettre de M. le Préfet, en date du 13 février 1873). Cette somme ayant été votée avec la destination spé- ciale de servir à l'érection de la statue de Thimonnier, nous ne l'avons pas encaissée, et dans ce moment, la ville nous la doit encore.