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 avait établi victorieusement, et ce que nul, à l'heure qu'il
 est, n'ose contester, c'est que Thimonnier a été le pre-
 mier auteur d'une machine à coudre mécaniquement, et
 que. s'il n'a pas eu le temps de réaliser complètement le
fonctionnement de la navette, dans sa machine, il l'a ce-
 pendant essayé avant pe mourir, et nous pouvons, à l'ap-
pui de notre affirmation, mettre sous vos yeux une pièce
mécanique rudimentaire faite par lui-même, pièce restée
jusqu'à ce jour entre les mains de sa famille et dont l'im-
portance n'avait pas été soupçonnée.
   Cette machine, tout informe qu'elle est, prouve que
Thimonnier se préoccupait de l'indispensable nécessité
de l'emploi de la navette, puisqu'elle y figure et qu'un
peu de temps et de travail eussent permis de la mettre
en état de fonctionner.
   Mais, Messieurs, à quoi bon insister davantage, et
fatiguer plus longtemps votre patience. Merci de la bien-
veillance que vous avez mise à nous soutenir pendant les
trois années qui se sont écoulées depuis le commencement
de nos travaux; merci encore au Conseil municipal de
Lyon, pour son généreux concours et pour l'intérêt qu'il
nous a montré en donnant à une rue de la ville le nom
de Thimonnier, et en votant, « dans sa séance du-16
« janvier 1873, une somme de mille francs (1,000 fr.)
« sur le crédit des dépenses imprévues, pour aider la
« Société des Sciences Industrielles dans l'œuvre patrio-
te tique qu'elle a entreprise en mémoire de Thimonnier,
« inventeur de la machine à coudre. »
   (Lettre de M. le Préfet, en date du 13 février 1873).
   Cette somme ayant été votée avec la destination spé-
ciale de servir à l'érection de la statue de Thimonnier,
nous ne l'avons pas encaissée, et dans ce moment, la
ville nous la doit encore.