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448                  UN POÈTE OUBLIÉ
a emporté son secret que nous n'avons point la préten-
tion de deviner ; mais ce que nous pouvons tenir hardi-
ment pour certain, c'est qu'il versa des larmes de sang
sur les cruautés du féroce Biron et de son armée, sur
les ravages exercés dans la Bresse et le Bugey, sur le
massacre de populations innocentes et inoffensives, sur
la ruine du Cornillon et la destruction, après tant d'au-
tres, des vieilles fortiâcations de Saint-Iiambert, sur la
fuite à Chambéry de toutes les grandes familles qui ne
voulurent pas se soumettre à un gouvernement inauguré
par de pareilles infamies, et que, s'il fut satisfait d'être
Français, il ne se consola pas des crimes qui accom-
pagnèrent la conquête.

              ™                  AIMÉ VINGTKINIER.