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                 ET LES BEAUX-ARTS A LYON                359

 ornés de fines et riches miniatures, ainsi qu'une collection
 de belles reliures du xvie et du xvne siècle, parmi les-
 quelles on aime à retrouver un exemplaire de Grolier,
 avec la devise célèbre : Orolieriiet amicorum(n°'882), on
 s'arrête avec plaisir devant les vitrines qui renferment,
 avec un choix de reliures du xvme siècle, les éditions
 lyonnaises des xve et xvie siècles, dont l'exécution si
parfaite nous révèle, mieux que tous les dictionnaires
 biographiques, le mérite des œuvres des Roville, des
 Gryphe, des Jean de Tournes, ces artistes de génie qui
avaient donné à l'imprimerie lyonnaise une renommée
 qu'elle n'a pu reconquérir que de nos jours. Mais ce qui
nous retient par-dessus tout, ce sont quelques incuna-
bles de la plus grande rareté, exposés par notre biblio-
phile lyonnais, M. Renard, qui a fourni, à lui seul,
presque tous les ouvrages que renferme cette section
de l'Exposition.
   De'ces premiers produits de l'imprimerie, je signalerai
seulement deux volumes ; mais ces deux volumes ont à
eux seuls la valeur de plus d'une bibliothèque. Ce sont...
l'édition princeps d'Homère de 1488, et le fameux livre
connu sous le nom de Catholicon.
    Si les livres ont leurs destinées, quelques-uns ont aussi
leur histoire D'après plusieurs auteurs et le livret lui-
même, le Catholicon est l'un des trois grands ouvrages
sortis des presses de Gutenberg ; suivant d'autres, au
contraire, il serait le seulj livre important dont la publi-
cation puisse être attribuée avec certitude à l'inventeur
de l'imprimerie ; opinion qui n'enlève rien assurément à
la valeur de l'ouvrage.
   Cet admirable volume, grand in-folio, se compose de
375 feuillets, imprimés en lettres de somme, sur deux co-
lonnes de 66 lignes chacune, sans chiffres, réclames ni si-