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338 RAPPORT Par une gracieuse attention, M. Jules Chevrier n'a pas donné, dans sa notice sur ces fouilles et ces importantes dé- couvertes, son appréciation sur cette inscription. Il en a laissé le soin à son collègue M. Marcel Canat de Chizy, le- quel, à ce même moment, écrivait le beau travail dont je vous ai déjà parlé, sur les inscriptions gallo-romaines du Cha- lonnais. Voici, en passant, ce que cet érudit a avancé sur cette inscription qu'il a reproduite d'une manière différente. — Cela touche à l'histoire de Lyon. Vous serez heureux,à ce titre, que je fasse un emprunt à M. Canat de Chizy : DEO MERCURI O. T. F. HERMÈS EX VOTO. Ce nom d'Hermès, dit-il, se donnait surtout aux affran- chis. Il n'est pas rare, mais les nombreuses inscriptions où il figure se rapportent évidemment à des personnages dif- férents. Le prénom de Titus Flavius ne permet pas de dou- ter qu Hermès ne fût un affranchi d'un Auguste de la famille Flavia, de Titus probablement; car l'autel de la Paix qui donne la liste des affranchis de la maison de Vespasien, ne le mentionne pas. Sur cette liste, on voit figurer un Aufi- dius Hermès ; or, une Aufidia, sa fille peut-être, est nom- mée dans une double inscription trouvée à Rome, gravée en son honneur par Titus Clodius Hermès, son tuteur, et Titus Flavius Hermès qui se qualifie son ami. Cette union des deux familles Hermès et Aufidia est d'autant plus digne de remarque, qu'on les trouve toutes les deux à Lyon, sur des monuments authentiques. Je vois là une forte présomp- tion de croire que le T. F. Hermès de r.'tre inscription a une parenté avec ceux que mentionnent d'autres inscrip- tions trouvées en Italie. Je ne doute pas que le T. F. Hermès de Chalon ne soit