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 306                TROIS MAISONS A VAISE

  « maxima in minîmis » ; c'est grand comme la main,
  mais grâce au burin moelleux et coloré de M. Séon, cela
 vaut bien des toiles siîr lesquelles on a étendu des kilo-
 grammes de peinture ; c'est vrai sans être réaliste et c'est
 tout à la fois le présent sans son aridité et le passé avec
 sa verdure et sa poésie. C'est lumineux, c'est chaud et il
 suffit de jeter les yeux sur cette œuvre charmante pour se
 trouver transporté au lieu même où M. Séon a pris son
 croquis et pour revoir tout le paysage environnant illu-
 miné par le soleil d'une belle journée de juin. Nous
 revoyons aussi la maison et même sous toutes ses faces,'
 et nous voudrions être un des riches de ce monde pour en
 faire construire une reproduction exacte dans un lieu
 digne d'elle.
    C'est en caressant cette folle idée que nous continuons
 notre promenade et nous suivons alors cette avenue qui
 commence devant la petite gare pour mener de Gorge-
 de-Loup au pont d'Ecully en passant derrière les
abattoirs et devant le marché aux bestiaux, avenue qui
n'a d'autre charme que son ombrage, mais qui, avant la
réunion de Vaise à Lyon, devait encore offrir quelques
points de vue gracieux.
   A l'endroit où notre chemin rejoint l'ancienne route du
Bourbonnais, nous trouvons de nouveau une ancienne
maison de plaisance datant de la même époque que celle
que nous venons d'admirer et même plus perdue que
cette dernière au milieu de constructions modernes non
seulement sans caractère,«mais encore assez laides pour
la plupart. La façade principale, exposée au midi, est dé-
corée de galeries dont les deux premiers étages sont
supportés par des arcs surbaissés d'une grande élégance
et dont le dernier est terminé carrément par le toit ; à
l'angle de gauche s'élève une tourelle ronde qui donne Ã