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I 304 TROIS MAISONS A VAISE sa continuaion de l'autre côté de la Saône, dans les S. de Serin, le Boulevard de la Croix-Rousse d'un côté et le cours des Chartreux de l'autre. Mais, me dira-t-on, ce chemin que vous tracez là , il existe. — Oui, c'est vrai, mais carrossable à peine, mais difficile même pour les piétons et de plus étroit et souvent encaissé entre des habitations et un parapet élevé. Ce que nous demandons, au contraire, c'est une voie large, facile d'accès, ombragée et offrant à chaque pas d'admi- rables vues sur la plaine et les montagnes, en un mot une voie monumentale et dont la position, peut-être unique au monde, attirerait l'étranger à Lyon et le retiendrait en lui donnant le désir de connaître l'adorable contrée qui s'étend à l'ouest de Lyon, au dessous même et en face de ce boulevard-terrasse dont nous rêvons la cons- truction. Mais nous voilà bien loin du chemin que nous suivons pour descendre sur Vaise, et nous oublions, pour un pro- » jet irréalisable peut-être, et les verts ombrages, et les gracieuses villas et le bel horizon qui fait de cette des- cente un joli coin des environs ; nous oublions surtout qu'au bas de notre chemin se trouve l'une des plus an- ciennes et des plus charmantes maisons qui soient encore à la porte de Lyon. C'est une habitation du xvie siècle, italienne de style, comme la plupart des habitations de cette époque, avec toits plats recouverts en tuiles creuses, tourelles carrées contenant les escaliers et galerie extérieure donnant sur le jardin. Pas une sculpture ne décore les façades ; on n'y trouve même ni corniche, ni rinceau, ni moulure, rien que des lignes, mais si pures, si éle'gantes, si har- monieuses que si l'on compare à cette demeure si simple et si belle, la plupart de nos maisons modernes avec leur